Très répandu aux États-Unis et dans la plupart des pays anglo-saxons, le système du doggy-bag, qui consiste à emporter les restes d’un repas pris au restaurant, l’est beaucoup moins en France. Sujet cher au cœur de toute l’équipe monbento, suite à un reportage diffusé durant le JT de 20 h de France 2 la semaine dernière, nous avons décidé de lui dédier un article car, nous en sommes sûrs, il le vaut bien !
Tout d’abord, pourquoiiiiiiiiiii ?
Oui, pourquoi les Français ont-ils tant de mal à laisser se démocratiser le doggy-bag au sein de l’Hexagone ?
- – Son nom peut-être ? Manger le contenu du – traduit littéralement – « sac pour chien », ne fait pas rêver c’est certain. Mais que l’on se rassure, le nom donné à cette pratique n’est qu’un prétexte ! Il est toujours plus facile de dire que l’on emporte les restes pour nourrir son plus fidèle compagnon plutôt que pour soi-même 😉
- – Car s’il y a bien une autre raison qui peut freiner un Français à demander un doggy-bag c’est le « qu’en-dira-t-on ? ». Hors de question d’être assimilé à un radin, qui plus est en public ! Radin ? Mais radin de quoi au juste ? Vous ne demandez pas à emporter les rester de toute la salle mais bien votre propre repas, que vous avez payé et que vous étiez supposé manger en entier. Que vous le finissiez sur place ou chez vous, au final, quelle différence ?
- – Si ce n’est le conditionnement… Et oui, pour nous, la gastronomie, c’est sacré ! Voir le contenu de notre assiette transvasé dans une vulgaire boîte en carton nous couperait presque l’appétit. Comme si en changeant de contenant, notre repas si succulent perdait toute sa splendeur… Primo : en toute objectivité et en mettant de côté la pression culturelle de la sacro-sainte gastronomie française, notre attitude ne paraitrait-elle pas un peu insensée ? Avouons-le : on fâcherait n’importe quel enfant qui refuserait de manger son repas parce qu’on l’a servi dans une assiette bleue plutôt que dans son habituelle assiette rouge. Secondo : doggy-bag ne rime pas forcément avec emballage repoussant ! Le choix est vaste !
Parce queeeeee !
Les freins de notre conversion au doggy-bag ainsi levés, voilà pourquoi il serait temps d’y penser :
- – C’est responsable ! Nos poubelles débordent (390 kg de déchet / personne / an en France) et le gaspillage alimentaire est ÉNORME : on jette en moyenne 230 g de nourriture / personne / repas, sans compter tous les produits encore emballés dont la DLUO (date limite d’utilisation optimale) ou DLC (date limite de consommation) est dépassée… Ne pas laisser ses restes au restaurant, c’est déjà un premier pas vers un comportement plus écolo.
- – C’est malin ! On n’est plus obligé de refuser un restaurant entre amis parce qu’on n’a pas très faim ce soir ou de se faire des nœuds au cerveau pour choisir entre entrée/plat ou plat/dessert : tout ce qu’on ne mangera pas là, sera déjà prêt (et payé) pour le repas d’après ! Une nouvelle habitude à prendre, tout simplement, et qui nous rendrait bien service, soyons honnêtes.
- – C’est une démarche soutenue par le gouvernement ! En effet, dès 2016, une loi imposera aux restaurateurs de trier et valoriser leurs déchets alimentaires. Alors moins ils en auront grâce au doggy-bag, mieux ce sera 😉 Et qu’ils se rassurent, car ils sont nombreux à ne pas pratiquer le doggy-bag par crainte des risques d’intoxication : leur responsabilité n’est pas engagée lorsque la nourriture sort du restaurant.
On vous en avait parlé
Chez monbento, on valorise le doggy-bag depuis longtemps déjà. Il y a 3 ans, dans notre livre Les carnets de monbento, recettes charaben, nous évoquions tous ses avantages à travers l’utilisation du bento par les restaurateurs. Car oui, le doggy-bag c’est bon pour lutter contre le gaspillage alimentaire, mais il est encore meilleur pour la planète lorsqu’il ne nécessite pas l’utilisation d’emballage alimentaire jetable qui pèse déjà assez dans la balance de nos déchets.
Alors, pour ou contre le doggy-bag en version bento ? On attend vos avis sur nos réseaux sociaux 😉
Pour voir ou revoir le reportage de France 2, c’est par ici :